Les lieux du roman
Hanaë retourne sur les lieux du roman, ici se mêlent donc photos et extraits de texte complémentaires.
Voici un petit florilège de ses voyages, mais retrouvez-les tous sur ma page Instagram ou ma page Facebook!
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Elle referma son carnet et croqua goulûment dans la fougassette qu’elle avait achetée juste avant de s’installer à la terrasse du café. Elle n’en avait jamais mangé de meilleure. Les autres n’étaient que de pâles copies. Même les navettes de la cité phocéenne ne pouvaient rivaliser tant le parfum de la fleur d’oranger était puissant dans ces brioches de la minuscule échoppe, rue Marcel Journet.


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Elle ne prit pas le chemin le plus direct car elle voulait apprécier le panorama féerique qui s’offrait à elle depuis la place du cours Honoré Cresp.


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Il fallut le coup de klaxon rageur d’une furie face à un refus de priorité pour que la jeune femme émerge de son apaisant rêve éveillé. Hanaë ne laissa pas une miette de son petit déjeuner aux pigeons gris bleuté qui s’affairaient autour d’elle et qui finirent, blasés par leur attente vaine, par s’envoler au-dessus du petit carrousel à côté d’elle.

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Elle vérifia que son carnet était bien à sa place, contre son ventre chaud, et elle prit la direction du Musée International de la Parfumerie. (...) Elle monta quatre à quatre les marches qui remontaient vers le boulevard du jeu de ballon et se présenta à l’accueil du musée avec les cinq minutes d’avance habituelles. Elle paya son droit d’entrée et se rendit en direction des alambics.

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Alors qu’elle descendait d’un pas décidé les larges marches qui offraient un accès majestueux à l’esplanade, son regard fut attiré par une statue couleur bronze de l’autre côté de la route. Elle n’existait pas du temps de sa jeunesse. Elle s’approcha pour l’admirer, après tout elle avait encore bien dix bonnes minutes devant elle. Il s’agissait d’un homme, au chapeau étrange, muni d’ailes en éventails et flanqué de pots et autres flacons accrochés sur son torse dans un portoir. Ses mains étaient occupées à présenter des boules et des tissus. Il ressemblait à un vendeur surchargé qui déambulerait de nos jours sur les plages pour vendre des chouchous et des beignets. Elle lut qu’il s’agissait de L’habit du parfumeur et se promit de retrouver la gravure originelle qui avait inspiré l’artiste pour créer cette oeuvre.

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Il y a au moins 80 fontaines et autres lavoirs dans la ville, dont près de la moitié dans le centre historique ! Et la plupart étaient merveilleusement décorées aujourd’hui. C’était en effet le dernier jour de la 44e exposition internationale de la rose : Exporose. C’était magnifique ! La fontaine de la place aux Aires, aux têtes bizarres d’homme-lion, était comme enfermée dans une cage de sisal framboise, des tiges (d’osier ?) teintées semblaient couler de la grande coupe du premier étage, où étaient disposés de magnifiques bouquets rose pâle, tous ronds comme des pompons.





